Aménagement et entretien écologique

Que la vie foisonne !

Depuis 2008, le Fonds Kirchberg s’engage à poursuivre une approche écologique lors de l’entretien des espaces verts en renonçant à toute utilisation d’herbicides sur les surfaces publiques et en abandonnant les engrais chimiques.

Le Fonds privilégie un fauchage extensif, donc peu fréquent, (1 ou 2 fois par an au maximum) pour permettre aux plantes de compléter leurs cycles naturels, de la germination des graines jusqu’à la fructification et la décomposition. Pour l’entretien des parcs et des zones protégées d’intérêt national le Fonds recourt au pâturage itinérant deux fois par an avec des troupeaux variant de 300 à 400 moutons.

Pour l’aménagement des plates-bandes et des surfaces de circulation piétonne le Fonds utilise des substrats maigres qui rendent ces surfaces perméables, permettant ainsi à la végétation de s’y installer. Naturellement pauvre en nutriments, ces substrats entraînent l’installation d’une végétation associée aux milieux secs, pauvres, et qui est souvent riche en fleurs.

Un mélange de semences issues d’espèces locales et appropriées aux conditions spécifiques du site (composition du sol, climat local, sécheresse, circulation routière, piétinement) est étudié pour chaque site. Cette végétation qui peut sembler « remplie de mauvaises herbes » ou dont l’entretien peut paraître négligé aux observateurs non avertis, correspond avant tout à un mélange de plantes sauvages parfaitement adaptées à ce milieu. Il est d’ailleurs fréquent que l’on y trouve aussi des plantes ayant une vertu médicinale. 

En collaboration avec l’Administration de la nature et des forêts (ANF), le Fonds a mis en place un monitoring biologique sur deux zones – les plates-bandes de l’avenue John F. Kennedy et l’arrêt de bus de l’Ecole Européenne – en vue de mesurer l’impact positif du mode d’aménagement et d’entretien écologique qu’il pratique depuis une dizaine d’années.

Dans dix ans, le nombre d'espèces a plus que doublé 

Le monitoring a montré que suite à l’arrêt de l’épandage des herbicides en 2008, 6 espèces végétales menacées ou rares se sont spontanément installées sur les platesbandes de l’Avenue John F. Kennedy. En général, une augmentation substantielle du nombre d’espèces végétales y a été constatée : de 69 espèces en 2009 à 170 espèces en 2018. Sur les quais d’autobus aménagés avec des pavés en pierre naturelle sans joints et avec du substrat maigre une végétation adaptée au piétinement, aux sites secs, chauds et rocheux s’est installée spontanément (30 espèces répertoriées, dont 3 espèces menacées, quasi menacées, protégées ou/et rares).

L’ANF, en collaboration avec le Fonds, a publié une brochure de 24 pages à l’issue du bio-monitoring. Elle informe sur les objectifs et moyens que les acteurs se sont donnés pour promouvoir la biodiversité en milieu urbain et résume les résultats du monitoring.

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